Mobilité interne en entreprise : guide complet & bonnes pratiques RH
Cependant, selon une étude de Hays de 2019, la mobilité interne représente 5% des recrutements en 2018. Un comble quand on estime que plus de 60% des salariés la choisiraient plutôt que quitter leur entreprise. Comment donc exploiter cette méthode de recrutement et l’optimiser pour en faire un véritable levier des talents ? On vous explique tout dans cet article !
- 1. Qu’est-ce que la mobilité interne en entreprise ?
- 2. Quels sont les trois types de mobilité en entreprise ?
- 3. Les avantages de la mobilité interne
- 4. Quand faut-il envisager une mobilité interne ?
- 5. Quand ne pas avoir recours à la mobilité interne ?
- 6. Comment développer et favoriser la mobilité interne ? Nos 6 conseils pour une mobilité RH réussie
- 6.1 Promouvoir les opportunités de mobilité en interne
- 6.2 Repenser votre culture d’entreprise
- 6.3 Cadrer le processus de mobilité interne avec les parties prenantes
- 6.4 Concevoir une politique de mobilité interne transparente
- 6.5 Impliquer vos managers
- 6.6 Organiser un entretien de suivi mensuel pendant les 4 premiers mois
Qu’est-ce que la mobilité interne en entreprise ? Définition mobilité interne
Pour optimiser vos recrutements internes,
Mobilité interne ou externe ? Quelles sont les différences ?
On parle de mobilité externe lorsqu’il y a un changement de poste dans une autre entreprise ou un autre établissement appartenant à la même entreprise. Par exemple, un salarié qui quitte sa fonction actuelle pour un meilleur emploi dans une autre entreprise.
Quels sont les trois types de mobilité en entreprise ? Les différents types de mobilité interne
La mobilité interne verticale (ou fonctionnelle)
La mobilité horizontale (ou transversale)
La mobilité géographique (ou historique)
Les avantages de la mobilité interne
La mobilité interne évite au salarié de devoir faire valider sa période d’essai. Ce dernier ressent aussi moins de pression du fait que son expertise est déjà reconnue par son entreprise. Il n’a donc pas besoin de faire ses preuves.
Le recrutement interne coûte moins cher et est plus rapide
La mobilité interne limite les erreurs de recrutement
En faisant appel à un collaborateur pour votre besoin de recrutement, l’entreprise s’évite des mauvaises surprises et limite des erreurs de recrutement.
La mobilité interne améliore la fidélisation des collaborateurs
Décider de ne pas investir dans une politique de mobilité interne forte revient à pousser progressivement vers la sortie vos meilleurs collaborateurs. En effet, les profils les plus intéressants dans vos rangs seront ceux qui cherchent à acquérir de nouvelles compétences et à accéder à de nouvelles responsabilités. La mobilité permet donc d’accompagner ce type d’employés dans leur désir d’évolution professionnelle, ce qui évite un turn-over élevé dans votre entreprise.
La mobilité interne offre une meilleure gestion des talents
Si vos talents ont la sensation d’évoluer au sein de votre entreprise, ils seront comblés et n’auront pas envie de reprendre un parcours professionnel de zéro dans une autre entreprise. En prenant soin de vos collaborateurs et en anticipant leurs besoins, vous garantissez une gestion des talents idéale.
Quand faut-il envisager une mobilité interne ?
- Lorsque l’entreprise grandit ou voit certains de ses collaborateurs quitter ses effectifs ;
- Le remplacement d’un collaborateur ou la création d’un nouveau poste ;
- À la demande d’un collaborateur qui exprime son souhait d’évolution lors de son entretien annuel d’évaluation ou son entretien professionnel ;
- Lors de circonstances exceptionnelles affectant l’organisation des effectifs ou les conditions de travail des collaborateurs (ex : crise sanitaire Covid et installation du télétravail).
Quel que soit le contexte justifiant la mobilité d’un salarié, le processus de mobilité doit être soigné et bien exécuté pour en assurer la réussite et l’efficacité. Enfin, l’ouverture d’un poste en interne n’exclut pas le processus de sélection. En d’autres termes, ce poste peut être ouvert aux recrutements externes et plusieurs candidats internes peuvent candidater.
Quand ne pas avoir recours à la mobilité interne ?
De plus, le recrutement de nouvelles personnes apporte un élan de nouveauté et fait évoluer la culture d’entreprise.
Enfin, il ne faut pas oublier le côté « politique » derrière la mobilité interne. Effectivement, le départ d’un collaborateur ou son évolution dans la hiérarchie peut déstabiliser une équipe dans un projet ou bien susciter des tensions de la part de collègues envieux qui estiment ne pas avoir bénéficié d’une égalité de traitement. De ce fait, si vous pensez que la mobilité interne d’un collaborateur peut déstabiliser l’activité de votre entreprise ou bien son ambiance générale, optez pour un recrutement externe.
Comment développer et favoriser la mobilité interne ? Nos 6 conseils pour une mobilité RH réussie
Promouvoir les opportunités de mobilité en interne
L’enjeu de vos Ressources Humaines est donc de répondre à ce désir en donnant les moyens à vos salariés d’être acteurs de leur évolution. Pour commencer, il convient de promouvoir les opportunités en interne :
- Annoncez systématiquement les postes ouverts à la mobilité interne via un outil de communication accessible à tous vos collaborateurs (Teams, Slack, newsletter interne ou encore blog d’entreprise) ;
- Organisez un événement dédié (forum de l’emploi interne) pour y présenter vos nombreux postes à pourvoir ;
- Proposez des journées de découverte d’un métier auprès d’un autre collègue ou d’un autre service ;
- Adaptez la trame des entretiens annuels ou professionnels en ajoutant des questions liées à la motivation du collaborateur à évoluer dans l’entreprise.
Repenser votre culture d’entreprise
Pour ce faire, vous devez impulser un changement au sein de votre entreprise pour élargir la vision de vos managers et de vos collaborateurs. Ils doivent se projeter au-delà du poste qu’ils occupent afin de voir le chemin à parcourir, les formations à faire et la prise de responsabilité prochaine pour atteindre leur objectif. Pour insuffler ce changement, vous aurez besoin de l’appui de vos responsables Ressources Humaines, mais aussi de vos équipes RH elles-mêmes. En effet, beaucoup de vos recruteurs sont cloisonnés et ignorent tout bonnement que le meilleur candidat pour vos offres est déjà chez vous !
Cadrer le processus de mobilité interne avec les parties prenantes
Au programme de cette réunion, vous devez aborder certains sujets importants :
- Informations autour du processus de mobilité interne (onboarding/offboarding, existence d’une période d’essai, etc.) ;
- Précisions sur ce qui est attendu du salarié lors de son départ (passation, documents, etc.) ;
- Clarification du périmètre du nouveau poste et les compétences à posséder pour accomplir les tâches et atteindre le niveau attendu par l’entreprise ;
- Détails supplémentaires sur les moyens mis à disposition pour accompagner la mobilité interne (prise en charge du déménagement, formation, mentorat, etc.) ;
- Précisions sur la rémunération et les questions complémentaires des parties prenantes ;
- Signature de la clause de mobilité interne dans le cas où cette dernière n’a pas encore été officialisée.
À la fin de la réunion, toutes les parties prenantes auront le même niveau d’information. De ce fait, vous évitez tous malentendus dans la mise en place du processus de mobilité interne.
Concevoir une politique de mobilité interne transparente
Une charte de mobilité interne peut contenir les informations suivantes :
- La liste des canaux de communication interne pour promouvoir les offres ;
- Les conditions pour bénéficier d’une mobilité interne (ancienneté du salarié, type de contrat) ;
- Le processus de candidatures (accord du manager, entretiens annuels ou professionnels, délais de réponse, etc.) ;
- Les critères de sélection des candidatures ;
- Le changement de rémunération ;
- Le cadre de la mise en place de la mobilité (période d’essai/test, passation de responsabilité, transition entre les postes, formations à effectuer, mentorat, etc.) ;
- L’anticipation des potentiels conflits internes (manager récalcitrant, échec ou regret du salarié à son nouveau poste) ;
- Les mesures d’accompagnement au changement de poste (prime de déménagement pour une mobilité géographique, frais de déplacement, etc.).
Tous ces points permettent de cadrer votre mobilité interne et de l’inscrire dans la culture de votre entreprise. Ils permettent également de limiter les problèmes de procédures ou bien de rassurer vos collaborateurs.
Impliquer vos managers
De ce fait, il est indispensable de renforcer la collaboration entre vos managers et vos équipes RH. Le processus de mobilité RH se fera en binôme avec d’un côté, un professionnel qui oriente les membres de son équipe et de l’autre, un service RH qui s’occupe des formalités, de la gestion administrative et du suivi du salarié mobile.
Organiser un entretien de suivi mensuel pendant les 4 premiers mois de la mobilité interne
- L’adaptation du salarié à son nouveau poste et son nouvel environnement ;
- L’efficacité des moyens mis à sa disposition par vos services des Ressources Humaines ;
- Sa montée en compétences et sa gestion des nouvelles responsabilités ;
- La cohérence de son parcours professionnel avec ses objectifs et aspirations.
Le suivi du salarié mobile peut vous permettre aussi de récolter son témoignage afin d’éventuellement communiquer auprès de vos autres salariés intéressés par la démarche.